Les malades atteints d’hépatite menacent d’investir la rue

L’association SOS hépatite réclame l’amélioration des conditions d’accès aux soins, la mise à la disposition des malades des médicaments indispensables, des vaccins contre l’hépatite B et des mesures de prévention, notamment dans les cabinets dentaires.

L’association SOS hépatite menace de recourir à la protestation devant le siège du ministère de la Santé. Un délai de dix jours est fixé aux responsables de santé publique pour répondre aux revendications des malades, à savoir l’amélioration des conditions d’accès aux soins. Il s’agit en priorité de mettre, dans l’urgence, les médicaments, en rupture de stock, à la disposition des malades, les vaccins contre l’hépatite B, les examens complémentaires pour la charge virale et les mesures de prévention, notamment, dans les cabinets dentaires. C’est lors d’une conférence de presse en présence des représentants du ministère de la Santé, des directeurs centraux, que le président de l’association SOS hépatite, M. Boualag, a dressé un tableau noir de la situation des malades atteints des hépatites B et C et dit ne plus croire aux promesses du ministère de la Santé quant à l’amélioration de la situation des malades, surtout ceux des wilayas les plus touchées.

M. Boualag a dénoncé l’écart entre l’administration centrale et locale. «Il y a une mauvaise gestion et un manque flagrant de coordination entre le ministère de la Santé et l’administration locale, à savoir les directions des hôpitaux et les directions de santé publique. La situation est aujourd’hui insoutenable et ce sont les malades qui en sont victimes», a-t-il dénoncé pour laisser entendre les témoignages poignants des malades pour qui l’accès aux soins devient quasi inexistant. Venus de différentes wilayas du pays, ils déplorent l’absence de médecins spécialistes, les moyens de dépistage de la maladie tels que le PCR, les médicaments pour poursuivre le traitement, etc. «Les malades meurent et personne n’en se soucie. Les traitements sont en perpétuelle rupture, ce qui provoque automatiquement des rechutes. Nous avons eu des promesses du ministre et de ses proches collaborateurs à plusieurs reprises, mais rien n’a été fait à ce jour.

Nous ne pouvons plus nous taire. Plus grave encore, dans une réponse à la question écrite des députés, le ministre de la Santé a induit en erreur toute une institution avec des mensonges sur la fausse prise en charge des malades. Il parle de l’élaboration en 2001 d’un programme national intégré de lutte et de prise en charge des hépatites que nous n’avons jamais vu et auquel on serait, selon lui, associé», a déclaré M. Boualag avant de signaler que 500 malades sont en attente d’un traitement, alors que d’autres attendent impatiemment leurs médicaments en rupture de stock. Il a cité entre autres le Lamivudine 10 mg, l’Adefovir 10 mg, etc. Devant cette réalité amère, les représentants du ministère de la Santé ont tenté de rassurer l’association et les patients que le dossier est actuellement pris en charge et des efforts considérables sont entrepris afin que tous les malades aient une meilleure prise en charge.

Ils ont même proposé l’organisation d’une réunion trimestrielle pour faire le point de la situation. Si le directeur de la prévention au ministère de la Santé, M. Mesbah, reconnaît certaines insuffisances et a réussi à donner un espoir aux malades en annonçant que la stratégie nationale de prévention est déjà en cours, le docteur Hafed, directeur de la pharmacie, s’attire la colère des présents en niant en bloc la rupture de médicaments à la PCH. Pourquoi ne sont-ils pas alors disponibles dans les hôpitaux, l’avons-nous interrogé. M. Hafed ne trouve pas de réponse à cette question. Il annonce que des mesures ont été prises pour avoir tous les médicaments pour l’année 2012. A propos des médicaments en rupture évoqués par les malades, dont l’un d’entre eux attend depuis un an, M. Hafed se contente de dire : «Je prends acte.»

Djamila Kourta du journal El Watan.
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