Le risque de contracter le diabète augmentera pour les 7 milliards de terriens


Les 7 milliards de citoyens que compte aujourd'hui la planète sont bien moins susceptibles de mourir de maladies infectieuses comme la rougeole ou même le SIDA. 

Ils ont par contre un risque plus élevé de contracter le diabète ou d'autres maladies non-contagieuse. En effet, celle-ci sont dorénavant la cause principale de décès dans le monde.

"Un nouveau-né aujourd'hui a en effet plus de chances de grandir dans un environnement urbain, ce qui augmentera le risque qu'il ou elle contracte le diabète ainsi que la Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), des cancers ou des maladies cardiaques." Explique Siri Tellier spécialiste en démographie, professeure invitée à la Faculty of Health Sciences de l'Université de Copenhague et ancienne directrice du Fond des Nations-Unies pour la Population (UNFPA en anglais) à Genève.

"Jusqu'en 2008, la majorité de la population mondiale vivait en zone rurale. Mais depuis lors, la majorité est devenue urbaine. Une partie importante de la croissance démographique future se fera d'ailleurs dans les zones urbaines des pays en voie de développement. Ce qui rend la chose inquiétante, c'est qu'un tiers de cette population urbaine, soit un peu plus d'un milliard, vit aujourd'hui dans des bidonvilles urbains." ajoute-t-elle.

Une très large proportion des personnes migrant vers les villes sont de jeunes adultes. Cela pose un problème pour les parents qui ont tendance à se retrouver seuls dans les zones rurales. "Les parents vieillissants ne peuvent donc plus compter sur leurs enfants adultes pour s'occuper d'eux. Ils souffrent pourtant souvent de maladies chroniques, comme le diabète, et ont besoin d'une aide quotidienne. Or, bien que les enfants envoient de l'argent depuis les grandes villes, le problème principal est qu'il n'y a plus de jeunes en zone rurale pour s'occuper quotidiennement des personnes âgées. La taille moyenne des foyers est en train de diminuer rapidement. En zone rurale, il est de 5, en zone urbaine, de 2 seulement. Il faudra donc imaginer de nouvelles façons de prendre en charge les personnes âgées" dit Siri tellier

Dans les villes de par le monde, le défi est donc double. Tout d'abord, les conditions de vie dans les bidonvilles sont très mauvaises, aussi bien en terme d'accès à l'eau qu'au niveau sanitaire. De plus, la vie en zone urbaine implique souvent un changement vers un mode de vie moderne et une nutrition inadaptées, plus grasse et plus salée, la consommation de tabac et d'alcool, le manque d'exercice, tous déclencheurs de maladies chroniques. Or, l'accès aux infrastructures de santé est, quasiment inexistant. Ensuite, lorsque ces nouveaux arrivants deviennent parent, leur mauvaise santé et les habitudes qui y sont liées auront une grande influence sur les prédispositions de l'enfant aux maladies chroniques.

Un nombre croissant d'études montrent en effet qu'un vieillissement en bonne santé commence dès la naissance. Siri Tellier explique, par exemple, que les enfants nés avec un poids à la naissance faible sont plus susceptibles de développer un diabète au cours de leur vie.

Il y a néanmoins une prise de conscience de plus en plus importante du besoin d'aider les jeunes, même en bonne forme, à prendre des habitudes plus saines qui les prédisposeront à une vie en meilleure santé. Cependant, les parents ont du mal à s'assurer que leur adolescents développent des habitudes saines qui les suivront durant toute leur vie. Cela est d'autant plus difficile que manquer à ces habitudes ne cause généralement pas immédiatement de problème de santé.

Et la bonne nouvelle

"Il ne faut pas oublier que l'enfant né aujourd'hui est bien moins susceptible de mourir de maladies infectieuses ou diarrhéiques. Le nombre de décès infantiles est passé de plus de 12 millions en 1990 à moins de 8 millions aujourd'hui. Et la plupart des vies sauvés l'ont été grâce à des mesures de prévention comme la vaccination contre les maladies infectieuses." Explique Siri Tellier.

Flemming Konradsen, directeur de la Copenhagen School of Global Health de l'université de Copenhague partage cette vision optimiste. Mais il insiste sur le fait que devons maintenant nous charger des maladies non contagieuses, comme l'obésité, comme s'il s'agissait de maladies infectieuses sérieuses. "Ces maladies devraient être prévenues maintenant plutôt que traitées plus tard car en plus des conséquence personnelles pour le patient, elles représentent un fardeau grandissant pour les systèmes de santé des pays en développement. et pourraient même les faire disparaître si nous n'intervenons pas." confie le professeur Flemming Konradsen.

Sources : University of Copenhagen - http://www.ku.dk/
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