Des chercheurs de la Faculté de Médecine de l'ULB - Laboratoire d'Epigénétique du Cancer, en collaboration avec Laboratoire de Médecine Expérimentale - établissent la première cartographie épigénétique du diabète de type 2 : ils identifient 256 gènes altérés
Le diabète de type 2 est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique, c'est-à-dire par un taux trop élevé de glucose dans le sang. Cette maladie survient généralement chez les adultes avançant en âge, et touche davantage les personnes obèses ou ayant un surplus de poids. Le nombre de personnes atteintes de diabète de type 2 est en progression constante et on attribue cette tendance au mode de vie "occidental", qui est associé à la sédentarité et à l'obésité, ainsi qu'au vieillissement de la population. Le diabète de type 2 est devenu un problème de santé majeur avec environ 350 millions de personnes affectées dans le monde.
Il est bien connu que le diabète résulte de la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que de facteurs liés au mode de vie. On sait ainsi que généralement le surpoids et particulièrement l'accumulation de gras dans les organes de l'abdomen qui entraînent une résistance à l'insuline, le premier pas vers le diabète de type 2. Les îlots de Langerhans occupent une position centrale dans le développement de cette maladie : la perte de fonction des cellules béta, qui produisent l'insuline, se traduit par une détérioration irréversible de la tolérance au glucose, conduisant ainsi au diabète.
Grâce aux travaux de nombreuses équipes à travers le monde, plusieurs gènes ont été identifiés comme augmentant les risques de diabète. Toutefois, ces gènes n'expliquent qu'en partie la maladie. En effet, des facteurs environnementaux jouent également un rôle important dans le développement du diabète.
C'est dans ce contexte que la dimension épigénétique de la maladie vient pour la première fois d'être explorée par des chercheurs de la Faculté de Médecine de l'ULB. Le Dr François Fuks (directeur du Laboratoire d'Epigénétique du Cancer), en collaboration avec les Drs. Decio Eizirik et Miriam Cnop (Laboratoire de Médecine Expérimentale) ont mis en évidence des défauts épigénétiques majeurs dans les cellules béta des îlots pancréatiques de patients atteints de diabète de type 2. Leurs travaux sont publiés ce jour dans la Revue EMBO Journal.
Par des approches technologiques innovantes et uniques en Belgique, la cartographie épigénétique complète de la maladie établie par François Fuks, Decio Eizirik et Miriam Cnop a permis d'identifier 256 gènes altérés. Cette signature épigénétique du diabète met en lumière des mécanismes jusqu'ici insoupçonnés impliquant le dysfonctionnement des cellules béta au cours de l'apparition de la maladie. Ces découvertes ouvrent ainsi un nouveau chapitre des connaissances sur le diabète de type 2.
Nous le savons, plus on détecte tôt le diabète de type 2 et plus on intervient tôt pour rétablir une glycémie normale, plus le risque de complications s'amenuise. L'identification d'une signature épigénétique laisse entrevoir de toutes nouvelles mesures de dépistage du diabète de type 2, permettant ainsi de mieux lutter contre cette pandémie.
Pour en savoir plus, contacts : François Fuks - ffuks@ulb.ac.be - Laboratoire d'Epigénétique du Cancer, ULB +32 (0)2 555 62 45
Sources : Université Libre de Bruxelles, Université d'Europe - DEPARTEMENT DES RELATIONS EXTERIEURES, Communication Recherche, Aéropole de Charleroi, Rue des Professeurs Jeener et Brachet, 12 - 6041 Charleroi
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